La fabrication de marionnettes est pour moi une autre forme d’expression, de pensée.
C’est une manière de prendre le temps, de créer différemment, de faire des liens avec mon metier, mon travail plastique et les enfants que je côtoie en art thérapie.
J’aborde le volume du corps, le schéma corporel, les limites intérieurs et extérieurs, le sensoriel.
Cet « Entre de », « Le bord de rien, Le bord de l’intime », le trait d’union n’est que symbole de ce que l’on désire y mettre. Pour moi le corps fait lien entre l’art et la thérapie. Il est présent dans mon travail personnel et professionnel. Il est viscéral, sensoriel. Il est superposition et juxtaposition en filtres éphémères. Il est réaction et création. Il est pour moi un Corps-limite, un Corps-enveloppe, un Corps-peau.
Voir, montrer, séduire, cacher, protéger, dissimuler l’un dans l’autre le corps se métamorphose pour se transformer, se créer une autre limite, une autre peau.
Le vêtement que l’on porte n’est-il pas une protection ? Un rempart contre le froid ou le chaud, un écrin pour son intimité, une barrière contre les agressions et le regard de l’autre. Le corps est à la fois coquille, carapace, croûte, chrysalide, nid, autre peau et se pare d’accessoires comme un parfum, odeur corporel, maquillage, cheveux colorés, bijoux, sacs, couleurs, tatouages….